Quelle est donc cette façon de travailler et de communiquer selon la philosophie « En Synergie avec le Cheval » ?
Qu’est-ce qui est différent ?
La façon de travailler et de communiquer avec les chevaux selon Simone Carlson n’est pas une méthode de plus dans la multitude des différentes approches qui existent et s’ajoutent dans le monde équestre. Ce qui est différent est l’attitude de l’être humain, la façon de communiquer, l’attention qui est porté non seulement aux aspects physiques mais également psychiques du partenaire – le cheval. Et c’est là où cette façon de communiquer avec les chevaux aura une grande influence également dans notre façon d’être, de voir et de respecter les autres ainsi que de communiquer dans la vie de tous les jours avec les humains. En Synergie avec le Cheval est non seulement une philosophie de vie mais aussi une approche ou une méthode de communiquer et d’entraîner les chevaux.
Nous travaillons sur
- Le « lâcher prise »
- Dissoudre les peurs et augmenter le bien-être
- Trouver du plaisir dans le travail en commun
On va trouver autant de similitudes avec le travail dit éthologique, que du « horemanship » ou du classique… ce qui change est très subtil, mais très important ! Selon la philosophie En Synergie avec le Cheval, nous travaillons POUR le CHEVAL et non pas pour NOUS. L’approche est donc différente !
Nous écoutons ce que le cheval a à nous « dire » et notre but est qu’après une séance le cheval se sente mieux qu’avant. Le travail avec le cheval est basé sur l’observation du comportement des chevaux, donc l’éthologie (en tant que science, pas de méthode).
Le cheval est partenaire. D’autres le disent aussi dans leur travail mais
- Selon la philosophie « en synergie avec le cheval » nous nous adressons aux « pensées » du cheval
- Nous faisons la proposition de porter son attention dans une certaine direction
- Nous proposons au cheval de suivre notre idée, de « lâcher » la sienne et d’accepter de suivre la notre
- D’en faire la sienne.
- Nous ne « poussons » JAMAIS le cheval !
Si on adresse la demande de bouger son corps au cheval en le poussant, il va exécuter le mouvement, il va « céder à la pression ». Mais ce n’est que son corps qui exécutera ce mouvement. Au bout d’un certain nombre de demandes, le cheval aura installé un automatisme et cédera, parfois même avec beaucoup de légèreté et exécutera le mouvement demandé. Mais ça sera une sorte d’automatisme. Tant que nous n’arrivons pas à « bouger » ses pensées, ça restera une « manipulation du corps », avec ses conséquences (voir « Placer le cheval correctement par le travail sans longe » ).
Si nous voulons que le cheval s’intéresse réellement au travail avec nous et qu’il y trouve de la joie, nous devons
- Permettre au cheval de s’exprimer et de s’investir
- Accepter que le cheval puisse « se tromper »
- Laisser à chaque cheval le temps qu’il lui faut pour trouver lui-mêmema solution
- Toujours donner une raison à notre demande
Les chevaux ne savent pas qu’il est important de muscler leur dos pour porter un cavalier. Dans la nature, cet aspect n’a aucune importance, ce qui compte est de survivre, donc de trouver à boire, à manger, d’être vigilant aux danger et d’avoir assez d’énergie pour la fuite en cas de besoin. Donc dépenser de l’énergie « inutilement » ne fait tout simplement pas de sens pour le cheval. D’où la grande importance de donner une raison à nos demandes.
Comment communiquons nous avec les chevaux?
Selon la philosophie En Synergie avec le Cheval, nous apprenons le langage des chevaux (tant que nous en sommes capables) et ne demandons pas aux chevaux d’apprendre le nôtre. Nous apprenons donc à utiliser notre langage du corps et notre énergie et non pas nos mots.
Nous utilisons d’ailleurs tous ce langage du corps, seulement, nous n’en sommes, pour la plupart d’entre nous, plus conscient. Par contre, les personnes sensibles qui « détectent » encore ce langage non verbal peuvent être très surprises voire troublées si nous n’exprimons pas la même intention avec nos mots qu’avec notre corps, ce qui est malheureusement régulièrement le cas dans le monde humain. Les chevaux ne connaissent pas le « mensonge » car le langage du corps ne ment pas.
Devenir conscient de notre expression corporelle nous aidera donc également de devenir plus authentique et donc plus crédible non seulement lorsque nous communiquons avec les chevaux, mais également auprès de notre entourage.