suite de l’article « Placer le cheval correctement par le travail au sol sans longe«
Actuellement, tout le monde est d’accord avec ce constat et ce phénomène est utilisé avec beaucoup de succès pour le coaching avec les chevaux. La façon dont le cheval réagit à l’humain sert à une multitude de déductions concernant le quotidien et l’information que le cheval nous présente aide les humains dans leur développement personnel, pour affiner leur comportement dans des positions de direction. Des séminaires de gestion sont également basés sur le reflet que les chevaux nous donnent.
Mais on pourrait également en déduire que l’homme est souvent responsable d’une mauvaise posture du cheval. Lors de mes séminaires je constate très souvent que les chevaux deviennent plus légers, que leur dos s’assoupli et qu’ils engagent mieux si l’humain travaille en amont d’abord sur sa propre posture et ensuite sur ses aides. Une fois j’ai eu l’occasion d’observer un changement très rapide d’un Quarter Horse qui, en début du stage montrait une tendance d’abaissement de la croupe vers l’avant et qui, seulement suite à un changement de la posture de l’être humain et uniquement avec du travail sans longe au sol, portait dès le deuxième jour le garrot plus haut que la croupe ! Au début, sa propriétaire avançait de façon très tendue et avec le dos creux. Suite à quelques exercices, elle a pu changer sa posture de façon consciente et le changement de celle de son cheval était immédiat.
Au fil des années j’ai fait beaucoup de tests avec des couples cheval-humain. Des humains qui marchaient consciemment avec un dos très raide transmettaient cette raideur pour ainsi dire immédiatement à leur cheval. Même des animaux qui présentaient au début un mouvement souple adoptaient d’un seul coup cette attitude de l’humain et avançaient du coup avec un dos creux et lourd sur les antérieurs. Après seulement un demi-cercle dans le rond de longe, les chevaux adoptaient l’attitude de l’humain.
Immédiatement après un changement dans le mouvement de l’être humain, qui bougeait désormais dans un bon équilibre, on observait pas plus loin que 20 mètres après l’adaptation du cheval à la nouvelle situation. Le cheval montrait maintenant un mouvement et un dos souple et arrondi.
Je n’irai évidemment pas jusqu’à dire que tous les problèmes de posture d’un cheval pourront être réglés uniquement par la correction de celle de l’humain, loin de là. J’aimerai cependant aiguiser la conscience à quel point les chevaux reflètent l’attitude de l’humain et à quel point nous influençons très fortement les mouvements et l’attitude des chevaux. Il serait bien si nous ne profitions pas seulement de ce phénomène à notre avantage et pour les bienfaits des humains quand nous travaillons avec des chevaux pour le développement personnel, mais surtout dans le travail et l’entrainement des chevaux avec leur propriétaire pour le bienfait des chevaux.